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autre par quatre mémoires célèbres sur les
Protéacées de l'hémisphère austral et sur la distribution
géographique des
plantes de la Nouvelle-Hollande, des côtes occidentales de l'Afrique
et des Terres
polaires
boréales. Il a commencé à examiner rigoureusement les espèces qui
sont identiques dans l'un
et l'autre hémisphère; il a fait connaître le
premier, par des évaluations numériques, les véritables
rapports qu'offrent
les grandes divisions du règne végétal, les Acotylédonées, les Monocotylédonées
et les
Dicotylédonées. M. de Humboldt a suivi ce genre de recherches, en
l'étendant (dans son ouvrage De
distributione geographica
plantarum secundum cœli temperiem et altitudinem montium et
dans divers
mémoires publiés successivement) aux familles naturelles et à
leur prépondérance sous différentes zones.
Celles qui augmentent de
l'équateur vers le pole
sont les Ericinées et les Amentacées: les familles qui
diminuent du pole
vers l'équateur
sont les Légumineuses, les Rubiacées, les Euphorbiacées et les Mal-
vacées. En comparant les deux continens,
on trouve en général, sous la zone tempérée, moins de Labiées
et de
Crucifères, et plus de Composées, d'Ericinées et d'Amentacées dans le Nouveau-Continent que
dans les zones
correspondantes de l'ancien. C'est de la distribution des formes végétales, de
cette pré-
pondérance de certaines familles
que dépend le caractère du paysage, l'aspect d'une nature sévère ou
riante.
L'abondance des Graminées, plantes sociales, qui forment
de vastes savanes, celle des Palmiers
et des Conifères, ont influé de tout
temps sur l'état social des peuples, sur leurs mœurs et le développe-
ment plus ou moins lent des arts de la
civilisation. Il y a plus encore: l'unité de la nature est telle, que
les
formes se sont limitées les unes les autres d'après des lois constantes et
immuables dont l'intelli-
gence humaine n'a
point encore pénétré le secret. Lorsqu'on connaît sur un point quelconque du
globe
le nombre des espèces qu'offre une des grandes familles, par exemple
celle des Glumacées, des Com-
posées ou des
Légumineuses, on peut évaluer avec quelque probabilité, et le nombre total des
plantes
phanérogames, et le nombre des espèces qui composent les autres
tribus de végétaux.
C'est avec une constance infatigable que Walhenberg [sic]
a embrassé les Flores de la Laponie, des
Monts-Carpathes et des Alpes de la Suisse.
Fondés sur des mesures barométriques exactes, liés aux tra-
vaux de M. Decandolle
sur la France, et de MM. de Parrot et d'Engelhardt sur le Caucase,
les ouvrages de
Wahlenberg nous ont
fait conaître les limites inférieures et supérieures des végétaux dans la zone
tem-
pérée et glaciale. Il manquait un chaînon
entre les observations de l'Europe et
celles de la zone torride.
Cette lacune a été remplie par un illustre
géologue, M. Léopold de Buch. Après avoir
mesuré la hauteur des
glaces éternelles au-delà du cercle polaire, ce savant a tracé, conjointement
avec l'infortuné botaniste norvé-
gien M.
Smith, le tableau de la Géographie des
plantes dans l'Archipel des Canaries. Des
voyageurs
anglais ont fait connaître, par des entreprises courageuses, la
végétation de l'Himalaya dont la pente
septentrionale, à cause du rayonnement de la chaleur des hautes plaines
circonvoisines, se trouve
dénuée de neiges, et accessible aux espèces
phanérogames à une hauteur prodigieuse. Des expéditions
maritimes ont
ajouté à ces trésors. Celles de Krusenstern,
Kotzebue, Freycinet, Scoresby,
Ross, Parry,
King et
Duperrey ont multiplié, depuis les
Malouines et les îles Mariannes jusqu'à Unalaska et au
détroit de
Barrow, les observations de Géographie botanique dans des
régions déjà illustrées par les
travaux de Commerson, de Banks, de
Solander, de George Forster et de Giesecke.
Tant de matériaux renfermés dans des mémoires écrits en
différentes langues, méritaient sans doute d'être
recueillis avec soin,
comparés entre eux, employés à enrichir une des plus belles parties de la
philosophie
naturelle. La première
édition de l'Essai sur la Géographie des
plantes
, qui se trouve à la tête de l'ouvrage
de MM. de
Humboldt et Bonpland, est épuisée depuis
plusieurs années. On a eu le projet de la réimprimer
avec quelques
additions; mais M. de Humboldt préfère de la remplacer par un ouvrage
entièrement diffé-
rent, par une Géographie
des plantes qui embrasse l'un et l'autre hémisphère, et pour laquelle il a
réuni, depuis plusieurs années, un grand nombre de matériaux. L'ancien
ouvrage ne traitait spécia-
lement que de la
végétation équinoxiale du Nouveau-Continent. Composé, pour ainsi dire, à la
vue des
objets, au pied des Cordillères, il a paru long-temps avant le grand travail
des
Nova Genera et
Species plantarum
æquinoctialium Orbis Novi
, dans lequel M. Kunth a décrit
quatre mille cinq cents espèces
de plantes tropicales recueillies par MM.
de Humboldt et Bonpland. Ce travail (sept
volumes in-folio avec
725 planches) ne servira pas seulement à rectifier et
à compléter l'indication des espèces dans le Tableau
des régions équinoxiales, dessiné en 1805;
il fournira aussi, d'après la discussion des mesures baromé-
triques, et d'après l'examen scrupuleux d'un plus grand
nombre d'espèces qu'on ait jamais pu employer
pour ce but, des données
précises et des coëfficiens numériques sur la distribution des plantes
équinoxiales
dans les plaines et sur les montagnes, en divisant ces
dernières par zones dont chacune a la largeur
de 500 mètres. Déjà M. Kunth,
dans le dernier volume des Nova Genera, a présenté les
Flores spéciales
du Venezuela, de
Cundinamarca, de Quito et du Mexique. L'ouvrage que nous annonçons n'offrira pas
seulement l'inventaire raisonné des faits dispersés dans les mémoires
publiés jusqu'à ce jour en différentes
parties de l'Europe et de l'Amérique, il sera enrichi aussi de matériaux inédits que
l'auteur doit à l'amitié
de plusieurs botanistes et voyageurs qui ont
étendu le domaine de nos connaissances.
La Géographie des plantes est une science mixte qui ne peut
s'élever sur une base solide qu'en emprun-
tant à la fois des secours à la Botanique descriptive, à la Météorologie et à
la Géographie proprement dite.
Comment résoudre le problême intéressant,
quelles plantes cryptogames, quelles graminées , quelles
dicotylédonées
sont spécifiquement identiques dans l'Ancien et le Nouveau-Continent, sous les zones
tempérées australes et
boréales, sans consulter dans les herbiers les espèces voisines, sans posséder
la
connaissance la plus exacte de la structure et des caractères essentiels
des espèces? Comment juger de
l'influence que les agens extérieurs, la
nature et l'élévation du sol, les modifications de l'atmosphère,
sa
température, sa pression, son humidité, sa charge électrique, l'extinction des
rayons de lumières
qui traversent les couches d'air superposées, exercent
sur la végétation, sans connaître l'état actuel de la
Météorologie et de la
Physique en général? Comment découvrir les lois de la nature, d'après lesquelles
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